De cette solitude à deux je ne vois que l'amour,
Un hiver sépare ces corps jadis caniculaires.
Deux cierges raides dans un décor au vide spectaculaire,
Priant pour ne pas frôler une ferveur en retour.
Chacun cherche dans un silence secret,
La lueur des prémices de leur amour d'enfant.
La main tremblante et fiévruese, rare et hésitante
Célèbre l'habitude sur la tombe de l'envie.
C'est dans les yeux brillants qu'ils miraient le bonheur,
Les paupières closes cachent désormais les ombres,
Dans ces miraoirs hantés d'une passion fantôme.
Le feu illusoire d'un fard jeté par fierté,
Essai de raviver dans un souffle désespéré,
Le brasier calciné de ces amours égarées.
AlteregO