Le soleil se lève sur mes champs de larmes parsemés de rêves,
Ton corps s'évapore, dans une réalité où ton ombre fuit.
Les rayons du jour signent la fin de ma trêve,
Au coeur de la page de notre douce nuit.
La liqueur amère de ton départ pénètre mon coeur inerte,
Inonde mes veines et grise mon esprit.
Je m'enivre de ce doux poison que ton absence me sert
Et prie pour une nouvelle aube ou enfin je te serre.
Mais lorsque j'aurai goûté aux délices de ton sein tant rêvé,
Que deviendront mes sens, une fois séparés?
Que seront ces années vaines à vivre seul,
Cousant au fil de ton attente les pans de mon linceul.
Que seront les minutes lorsque les souvenirs,
Les vrais parfums de ta peau, vont s'évanouir.
Je chercherai, accroché à ton visage flou,
Dans une nuit hantée, une image de nous.