Adieu froufrous, artifices et maquillages,
Moments suspendus et mots convenus.
Je sais je t'aime, car blessés et nus,
Dans la laideur de ta détresse et ta misère,
Les affres du combat, la ligne de front sur ton visage,
Mes yeux te parlent, émus, et je reste fier.
Digne, armé du respect que ton âme m'inspire,
Fort d'une vie à tes côtés, à me construire,
J'exhale ta beauté en cette laide heure,
Quant les autres fuient ta blessure, l'horreur,
De ton visage blême, ta mort, leur peur.
Je te regarde comme à vingt ans,
Et tremble d'un amour de prétendant,
Dans ces douloureuses secondes de notre fin,
Où je sens le froid en mon sang et sous ton sein.
Ton coeur bat dans le mien, ta peine dans mes veines,
Dis non à ce destin. Ton amour survit, pars et je partirai,
Maintenant je sais, à jamais nous sommes liés.